Les vitraux
Tournons maintenant nos regards vers les fenêtres qui donnent à l’intérieur de l’église la lumière nécessaire. Elles sont garnies de trente vitraux venus de France et représentant des saints personnages de l’Ancien et du Nouveau testament. On a eu l’attention d’y faire figurer tous les âges de l’église, toutes les parties du monde et aussi de choisir des saints qui ont vécu dans des situations fort différentes.
Beaucoup de ces vitraux ont été donnés, soit par d’insignes bienfaiteurs, soit par des groupements religieux ou non. En remontant l’église en partant de la grande porte, on voit à sa droite, dans les vitraux, les images de :
Dans la nef
St Stanislas de Kostka : un des patrons et des plus purs modèles de la jeunesse.
Ce vitrail a été donné par les Communiants de 1889 et 1890.
Ste Hélène, portant la croix du Sauveur, qu’elle eut le bonheur de retrouver à Jérusalem, après de longues recherches.
Ce vitrail a été offert par Mme Jouannin.
St Vincent de Paul, l’héroïque apôtre de la charité. Il porte un petit enfant dans ses bras, pour rappeler l’œuvre des Enfants Trouvés qu’il a fondée, en même temps qu’il posait les bases de l’Institut des Filles de la Charité.
Ce vitrail a été donné par les Dames de Charité.
Ste Monique, la grande patronne des mères chrétiennes qui n’estiment leur devoir accompli que lorsque, par leurs prières, elles ont pu rendre la vie de l’âme à ceux à qui elles ont donné la vie du corps.
Ce vitrail a été offert par Mme Audrain.
St François Xavier, le grand apôtre des temps modernes, qui baptisa de sa main, dit-on, plus d’un million d’infidèles.
Ce vitrail a été offert par les Associés de la Propagation de la Foi.
À sa gauche, le visiteur trouve les vitraux de :
Ste Cécile, la noble patricienne martyre, qui depuis longtemps est regardée comme la patronne des musiciens : d’où l’orgue qu’elle tient entre les mains. Ce vitrail est un don de Mme de Tourris.
St Maurice, le vaillant chef de la légion thébaine, qui préféra la mort à l’apostasie avec 10 000 de ses soldats.
Ce vitrail a été donné par un officier de marine qui a tenu à rester anonyme.
Ste Élisabeth, la douce reine du Portugal, représentée au jour du miracle des roses, alors qu’obligée par son mari de montrer ce qu’elle portait dans les plis de sa robe, Dieu, pour voiler sa charité, permit que les vivres qu’elle portait aux pauvres fussent changés en de superbes roses, quoiqu’on fût en plein hiver.
Ce vitrail est un don de Mlle Élisabeth Bernier.
St Augustin, (il fait face au vitrail de Ste Monique), le grand converti de Milan, devenu l’illustre évêque d’Hippone et une des lumières de la Sainte Église.
Ce vitrail a été offert par Mme Rolland.
Moïse, le grand libérateur des Hébreux. Il porte la Table de la Loi et son doigt montre que le plus important de tous les commandements, c’est le premier : l’amour de Dieu et du prochain, amour sans lequel tout n’est rien, avec lequel la moindre chose acquiert un mérite éternel.
Ce vitrail est un don de M. Cudenet.
Dans la chapelle de la Vierge
Les vitraux de la chapelle de la Sainte Vierge sont au nombre de six.
À gauche, on voit les vitraux de :
Ste Rose de Lima, la première sainte d’Amérique. Cette vierge dominicaine est bien à sa place dans la chapelle du saint Rosaire.
Ce vitrail a été offert par les Enfants de Marie.
Ste Anne, l’auguste mère de la Bienheureuse Vierge Marie.
Ce vitrail a été donné par Mme de Sonneville.
En face, sur le côté droit, on voit celui de :
St Joachim, offert par les Frères, en mémoire du saint patron de leur école baie de la Moselle.
Ainsi les parents de Marie sont tout auprès de l’autel qui lui est dédié.
Bienheureux Pierre Chanel, le premier martyr d’Océanie, qui venait d’être béatifié.
Ce vitrail fut donné par Melle de la Salmonière.
Enfin le grand vitrail géminé du fond de la chapelle tient lieu de tableau du Rosaire.
Il représente la mission de prêcher le Rosaire, donnée par la Vierge Marie à son fidèle serviteur, St Dominique. Cette dévotion au saint Rosaire, qui a produit autrefois de si grands fruits de sainteté, n’a rien perdu de son efficacité. Dans ses apparitions à Lourdes, à Fatima, la Sainte Vierge recommande instamment la récitation du chapelet comme un moyen efficace d’obtenir les grâces de Dieu par son intercession.
Ce double vitrail est un don de Mme Blanchot.
Dans la chapelle du Sacré Cœur
Le visiteur qui se place face à l’autel du Sacré Cœur voit à sa droite les vitraux de :
St Patrick, le grand apôtre et patron de l’Irlande, celui qui fit de la verte Erin, repaire de sorciers, l’île des saints.
Ce vitrail a été offert par la colonie irlandaise de Nouméa.
Ste Marie-Madeleine, la grande et illustre pénitente. Elle porte dans sa main le vase d’albâtre renfermant le nard précieux qu’elle versa sur les pieds du Sauveur en signe de pénitence.
Ce vitrail est un don du Commandant Hardy, capitaine de vaisseau.
À gauche, on voit les vitraux de :
Ste Thérèse, la grande réformatrice du Carmel, qui, par ses écrits et son ardent amour pour le Christ, a préparé les voies à la dévotion au
Sacré Cœur. Ce vitrail a été donné par Mme Gondin.
St Louis, roi de France, sergent du Christ, portant fièrement la croix rouge, signe des valeureux croisés, armés pour reconquérir le Tombeau de Jésus Christ. Il est bien à sa place auprès de l’autel du Sacré Cœur, qu’il semble protéger encore de la pointe de son épée.
On ne connaît pas de donateur à ce vitrail
Enfin, au fond de la chapelle, dans la fenêtre géminée, on voit :
St Longin, au moment où il vient d’ouvrir de sa lance le côté du Sauveur crucifié. Contrit et humble, il voit sortir du Cœur divin les dernières gouttes de sang et d’eau, symboles de toutes les grâces répandues sur le monde par ce Cœur qui a tant aimé les hommes.
Ce vitrail a été payé par une souscription faite parmi les amis du Sacré Cœur.
Dans le Chœur
En commençant par la droite, sont ainsi disposés :
St Austremoine, premier évêque de Clermont-Ferrand, mort le 1er novembre 85, patron du Vicariat de la Nouvelle Calédonie. Dans un petit cartouche placé au bas du vitrail, on voit les armes de Monseigneur Douarre, le premier évêque de Calédonie.
Ce vitrail est un don de Mme Taragnat.
St Léon le Grand, le Pape qui, en 452, sous les murs de Rome, arrêta Attila, roi des Huns, le renvoya en Pannonie, et sauva ainsi la civilisation chrétienne d’une ruine irréparable. En dessous de ce vitrail, en hommage au Pape Léon XIII, qui régnait au moment de la construction de l’église, on a placé ses armes.
Ce vitrail a été donné par Mgr Fraysse.
St André, apôtre, représenté avec la croix en forme d’X sur laquelle il est mort en Achaïe, après avoir admirablement parlé à son juge et au peuple du Sacrement de l’Eucharistie.
Ce vitrail est un don de Mme Jouannin.
St Paul, le grand Apôtre des nations infidèles. Il est représenté portant, d’une main un livre, en souvenir des nombreuses épîtres qu’il écrivit aux églises récemment fondées ; de l’autre main le glaive qui lui trancha la tête à Rome, le 29 juin 67, en même temps qu’était crucifié Saint Pierre.
Ce vitrail est un don de M. Pinchon, comme celui de :
St Pierre, placé auprès de la statue de St Joseph. Le saint Apôtre est représenté portant les clefs, en mémoire de cette parole de Notre
Seigneur : « Je te donnerai les clefs du Royaume du Ciel »
St Jean, apôtre et évangéliste, disciple bien aimé de Jésus, qui fut l’un de ces douze envoyés du Christ pour implanter dans le monde la sainte Église et la féconder de leur sang.
Ce vitrail a été donné par les enfants de la Communion de 1891 - 1892.
St Michel, le glorieux archange, qui lutta pour défendre l’honneur de Dieu. Il est représenté dominant le dragon et paraissant, de sa longue lance, refouler dans sa gorge le cri de révolte « Je n’obéirai pas »
Ce vitrail, qui porte les armes de Mgr Vitte, notre deuxième évêque, est un don de la famille Vernaz.
St Alphonse de Liguori, le célèbre évêque napolitain. St Alphonse était le patron de Mgr Fraysse, notre troisième évêque, sous l’épiscopat duquel fut construite notre cathédrale.
C’est pourquoi les officiers de la Saône, grands amis et admirateurs de Mgr Fraysse, dont les armes se voient sous ce vitrail, se cotisèrent pour l’offrir à la nouvelle église.
© Textes : Père Henri Boileau (1874-1966)
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