Le Mobilier Intérieur
L’une des choses qui frappe la vue de tout visiteur pénétrant dans l’église est l’alignement des bancs. Ces bancs de huit places sont à la disposition de tout le monde et chaque place, en toute circonstance est absolument gratuite. Il n’y a pas de castes dans l’église, les chrétiens ont été rachetés par le même Christ Sauveur, tous ont droit de le prier ensemble.
Les confessionnaux
Ceux des chapelles latérales sont, en leur genre, de véritables meubles d’art. Faits en beau bois de tamanou, ils sont larges, spacieux et commodes. Les deux panneaux de côté, artistiquement travaillés, s’unissent bien au triptyque du haut surmonté de clochetons élégants
On le voit, même dans les détails, notre Cathédrale est remarquable. Tout y est du style ogival, depuis la voûte jusqu’aux soupiraux du bas, et cette unité de style lui donne un cachet de fini.
Les derniers embellissements
On peut fort bien dire et avec raison qu’une église n’est jamais complètement achevée. À côté du gros œuvre, il y a les embellissements, dont la série peut se prolonger presque indéfiniment. On peut s’en passer, on s’en passe pendant quelque temps ; mais un jour vient où l’on sent le besoin de compléter ou de remplacer les objets dont on s’était servi jusqu’alors.
C’est ainsi que les lampes à pétrole furent remplacées par le gaz, puis par l’électricité ; l’harmonium par l’orgue ; qu’une horloge a pris place dans le clocher ; qu’une tribune plus spacieuse est devenue nécessaire, etc…
L’éclairage
Dès sa nomination comme curé de la Cathédrale, le Père de Fenoyl eut l’idée de remplacer les lampes à pétrole par le gaz. Le directeur du gaz, M. Tindale, un homme très consciencieux, compétent et d’une amabilité parfaite, examina le travail à faire et fit les commandes nécessaires.
On commença par placer le gaz dans la salle qui a servi aux scouts et où se réunissaient alors les membres de la Conférence de St Vincent de Paul. Il y fut inauguré le 9 décembre 1903.
En janvier 1904, l’installation était faite au presbytère. Puis on commença les grands travaux dans la Cathédrale même. Les soupiraux qui aèrent l’église furent utilisés pour le passage des tuyaux, des conduits furent creusés dans le ciment du sol et bientôt, de toutes parts, on vit surgir des becs de lumières.
Le travail le plus difficile fut celui de l’adduction du gaz au grand lustre qui portait 56 bougies. Chacune de ses deux couronnes serait éclairée par six becs Auer. Un grand échafaudage avait été construit qui atteignait la voûte de l’église, car il fallait veiller à la fois à la solidité de la suspension et à la fermeture parfaite des tuyaux. Le tout, câble de suspension et tuyaux de gaz, fut enfermé dans une conduite de nickel de 8 cm de diamètre, avec anneaux en relief pour rompre la monotonie de la ligne verticale.
Le 19 mars 1904, fête de Saint Joseph, au salut solennel du soir, fut inauguré le nouvel éclairage. Chaque travée de l’église portait un bras de cuivre bruni terminé par trois becs Auer. Et dans le milieu du transept, les douze becs du lustre jetant des flots de lumière, complétaient l’illumination. L’église était éclairée par 70 becs Auer.
Pendant la guerre de 14-18, le gaz n’éclairait plus bien. On dut employer des lampes Arco. En 1925, on fit l’achat d’un moteur et M. Lerrant installa la lumière électrique dans la Cathédrale. Cette installation fut perfectionnée par l’emploi de tubes fluorescents.
La salle paroissiale
Pendant longtemps, on se contenta du local qui servait aux œuvres de jeunesse, et qui même agrandi était insuffisant. Un hangar de 18 m de long sur 8 m de large ayant été mis en vente, le R.P. de Fenoyl l’acheta le 7 janvier 1907 pour en faire la nouvelle salle paroissiale. Une travée qui devint une scène théâtrale et qui servit bien souvent au Patronage St Joseph fut ajoutée. Plus tard, le R.P. de Fenoyl, revenu de France avec diverses ressources, fit encore agrandir cette salle par le frère du P. Mulsant, charpentier à bord du Pacifique.
Cette première salle paroissiale fut détruite par le cyclone de 1932. L’année suivante, la salle paroissiale était reconstruite sous la direction de M. E. Legrand. Elle était l’une des plus vastes de Nouméa. Pour l’aérer et aussi pour permettre une sortie plus rapide en cas d’incendie - avec une scène de théâtre où s’accumulent toiles et papiers - le P. Boileau a fait rajouter une seconde porte, aussi large que la première.© Textes : Père Henri Boileau (1874-1966)
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